Des tablettes pour lutter contre la fracture numérique à l'école
Grâce au soutien de la Fondation d'entreprise Société générale, des établissements d’Apprentis d’Auteuil sont équipés de tablettes. C'est le cas de l’école Poullart-des-Places à Orly, pilote d’un ambitieux projet de transformation digitale. Objectif ? Lutter contre la fracture numérique et le décrochage scolaire en apprenant autrement.
« J’aime bien travailler avec Ortholud », lance Lilia, 8 ans, une tablette dernière génération en main. « On peut se corriger soi-même, c’est trop cool », renchérit Shayan, 9 ans, un camarade. Dans la classe de CE2 de l’école Poullart-des-Places, Marjorie Villette, jeune professeure des écoles, accompagne par petits groupes la réalisation d’exercices conçus par le site spécialisé dans l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire.
Comme ses collègues, elle participe à un projet pilote lancé par Apprentis d’Auteuil, soutenu par la Fondation d'entreprise Société générale, pour tester et valider un projet de transformation digitale au sein de ses établissements, en commençant par l’Île-de-France. « Le projet a été initié avant la crise sanitaire qui a accentué la fracture numérique et les inégalités et a révélé les besoins numériques autour de l’enseignement », explique Hélène Boillot, sa directrice.
Porteur du projet dans l’école, Goulwen Le Nevez sensibilise ses collègues au numérique. « Ces outils permettent d’aller plus loin dans les apprentissages, explique-t-il. Pour les enfants, le travail est beaucoup plus concret. Nous pouvons par exemple utiliser la 3D, illustrer nos propos par des images, de la musique, des vidéos, etc. L’élève peut aussi projeter son travail à partir de sa tablette sur le grand tableau numérique de la classe. C’est absolument génial. »
Outil pédagogique
« Ça m’énerve ! » râle Mickaël, 9 ans, lorsqu’il ne parvient pas à trouver la bonne réponse en conjugaison. Sans se décourager, il poursuit ses exercices. « Avec la tablette J’apprends plus de choses. Je ne suis pas dans la lune », commente Fatma, 8 ans.
« Les enfants apprécient son aspect ludique. Ils parviennent à mieux se concentrer et à apprendre, car ils s’amusent », note l’enseignante. « L’intérêt principal de cet outil, c’est l’adaptation, ajoute Goulwen Le Nevez. Ici, beaucoup d’enfants souffrent de troubles de l’apprentissage. Grace à la tablette, nous attrapons leur attention beaucoup plus facilement, tout en adaptant le travail à chacun. C’est essentiel. Cela permet aux jeunes porteurs de troubles de type dyslexie ou dysgraphie de ne pas décrocher »
Déjà équipée d’une salle avec ordinateurs, l’école possède désormais une trentaine de tablettes. « Tout au long de l’année, nous proposerons également des « cafés des parents » pour aborder différents thèmes liés à la pédagogie et au numérique, sensibiliser les familles et lever les freins », conclut la directrice.
« La solidarité est l’un des axes d’engagement de la Fondation d’entreprise Société générale. Nous souhaitons accompagner les jeunes sur la durée pour leur permettre de trouver une place dans la société et dans la vie active. Nous continuons de renforcer notre partenariat avec Apprentis d’Auteuil qui, fort de son expertise, porte ces convictions et cette même volonté.
Aujourd’hui, dans un contexte où la crise sanitaire a renforcé la fracture numérique, nous l’accompagnons dans son projet de digitalisation de ses établissements avec l’objectif que le numérique devienne une opportunité pour enrichir et revoir les méthodes pédagogiques. La question de la parentalité est aussi au cœur de ce projet puisqu’il s’agit également de mettre les parents à contribution afin qu’ils se forment et qu’ils accompagnent leurs enfants dans la transformation numérique de la société. »
Mathilde Lerosier, déléguée générale adjointe solidarité de la Fondation d’entreprise Société générale
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