Chapelle Sainte-Thérèse : le père Brottier a besoin de vous !
Le 28 février, nous fêtions le bienheureux père Brottier, décédé il y a 83 ans. Directeur d’Apprentis d’Auteuil de 1923 à 1936, il développa la fondation et la fit rayonner au-delà des espérances. Premier acte de cet homme de foi et d’action : construire à Paris une chapelle dédiée à Thérèse de Lisieux. Cette année, la chapelle Sainte-Thérèse va être réaménagée, en grande partie grâce à votre générosité. Explications.
Premier sanctuaire parisien à abriter les reliques de la petite sainte offertes par le carmel de Lisieux en 1923, la chapelle Sainte-Thérèse est ouverte toute l’année au public. Elle est située au 40 rue Jean de La Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, là où la fondation a vu le jour, en 1866. Son histoire se confond avec celle de son bâtisseur, le père Daniel Brottier, missionnaire spiritain, qui décida d’en lancer la construction dès son arrivée à la fondation, en 1923 (voir encadré ci-dessous).
Apprentis d’Auteuil lance cette année un programme de réaménagement, pour lequel les bienfaiteurs et tous les amis de la fondation sont sollicités. Il s’agit de magnifier la chapelle, d’en faciliter l’accès pour les visiteurs et les fidèles, et surtout, d’aménager les transepts dédiés à sainte Thérèse et au bienheureux Daniel Brottier afin qu’ils soient des lieux propices à la prière et au recueillement.
Mieux accueillir les visiteurs et les pèlerins
Le projet d’aménagement mettra en valeur le chœur et la nef de l’église, avec un éclairage adapté.
L’espace dédié à sainte Thérèse, et à ses reliques, à gauche de l'autel, sera un véritable lieu de recueillement, avec du mobilier pour s’asseoir et des lumières pour éclairer le reliquaire, le bas-relief et les photos de sainte Thérèse.
Le transept dédié au bienheureux Daniel Brottier sera lui aussi entièrement revu. Son tombeau sera surélevé. Des éclairages viendront mettre en valeur la châsse, les photos, les statues. Des tabourets et des bancs placés autour du tombeau permettront à chacun de se recueillir.
Donner pour la chapelle
Aujourd'hui est venu le moment de rendre hommage au père Brottier en contribuant aux travaux de rénovation de la chapelle qu'il a voulue et fait construire. Par votre don, vous contribuez au rayonnement de son œuvre initiale.L'histoire de la chapelle Sainte-Thérèse
1923. Dans ces années d’après-guerre, la France se reconstruit péniblement. Le père Daniel Brottier se voit confier une mission à sa mesure : la direction de l’œuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil. La fondation est au bord du gouffre et refuse des jeunes, faute de moyens.La réputation du père Brottier le précède : ses supérieurs connaissent son énergie, sa volonté, sa capacité à mobiliser autour de lui les bonnes volontés. Pourtant, son premier acte de directeur déroute. Il décide, malgré le scepticisme de son entourage, de faire édifier au 40 rue Jean de La Fontaine, siège de la fondation, une chapelle en l’honneur de Thérèse de l’Enfant-Jésus, tout juste déclarée bienheureuse. La raison ? Son supérieur, Mgr Jalabert, l’avait confié à la jeune carmélite, lorsqu’il était aumônier volontaire sur le front durant la guerre 14-18. Daniel Brottier en était revenu sans une égratignure, malgré ses quatre années passées sous la mitraille... Bouleversé par cette révélation, le tout nouveau directeur voit également dans sa nomination à la tête d’une œuvre dédiée aux enfants les plus pauvres, un signe de la jeune carmélite. « Lorsque Mgr Le Roy me parla de prendre la direction de l’œuvre d’Auteuil, je sentis que c’était là que j’étais attendu par la petite sainte carmélite de Lisieux. C’est pourquoi j’acceptai, sans prévoir encore comment elle m’aiderait, mais sûr de sa pluie de roses. » Il confie la fondation à Thérèse et mène le chantier de la chapelle tambour battant en lançant une souscription. Celle-ci reçoit un accueil inouï, les amis de la petite Thérèse étant déjà très nombreux à l’époque. La première messe y est célébrée le 25 décembre 1925.
Homme de foi, autant que d’action, Daniel Brottier lance des appels à la générosité via tous les moyens modernes de l’époque pour accueillir plus de jeunes, et dans de meilleures conditions. Avec audace, il abat des montagnes pour ses protégés et fait rayonner l’œuvre au-delà des espérances les plus folles. À sa mort, en 1936, les finances sont redressées, il a ouvert de nombreux centres au Vésinet, à Saint-Michel en Priziac, à Verneuil-sur-Indre, etc. Le nombre d’enfants accueillis est passé de 170 à 1400.
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