Vie de la fondation
08 décembre 2021

Baromètre « Jeunesse&Confiance » 2021 : les jeunes gardent confiance dans l’avenir

Chaque année, depuis 2015, le think tank VersLeHaut consulte la jeunesse, les familles et les entreprises pour dresser un état des lieux de la confiance chez les jeunes. Retour sur les enseignements de l’édition 2021 de ce baromètre réalisé avec OpinionWay.

VersLeHaut porte bien son nom. Fondé en 2015 par un collectif d’acteurs – dont Apprentis d’Auteuil – tous engagés en faveur de la jeunesse en France, ce think tank, premier du genre dédié aux jeunes et à l’éducation, a pour ambition de répondre à la crise éducative en capitalisant sur ce qui marche. Mais pour sortir de la crise par le haut, il convient de commencer par le bas : en allant recueillir sur le terrain les indicateurs utiles pour dessiner le cadre de l’action. C’est la vocation même du baromètre « Jeunesse&Confiance » réalisé par l’institut de sondage OpinionWay pour VersLeHaut. Il représente l’une des plus vastes enquêtes conduites auprès des jeunes, des parents et des chefs d’entreprises sur leur niveau de confiance en l’avenir, l’école, le monde du travail et l’environnement socio-politique.

Croire en soi et dans l’avenir

Quitte à démentir certaines idées reçues : les jeunes gardent le moral… et la confiance ! 77% d’entre eux considèrent que leur vie correspond à leurs attentes. Une hausse de 7 points depuis 2018, pour un niveau inédit depuis la création du baromètre. Leur confiance en l’avenir reste également élevée : 3 jeunes sur 4 se déclarent optimistes pour leur futur, et ce, après une année et demie de pandémie marquée par les difficultés quotidiennes liées à la crise sanitaire. Cette confiance en l’avenir semble s’enraciner, pour une majorité de jeunes (88%), dans la certitude de pouvoir s’appuyer sur leur famille en cas de coup dur. Alors même que les parents, de leur côté, restent inquiets pour leurs enfants et ne sont que 11% à penser que leur progéniture aura une vie plus facile que la leur (-2 points par rapport à 2020).

L’école, toujours

L’école, quant à elle, garde la cote : 72% des jeunes et 68% des parents font globalement confiance au système éducatif pour assurer à tous l’acquisition des savoirs de base. Ces chiffres élevés marquent toutefois une baisse par rapport au précédent baromètre qui, à la faveur du confinement de mars 2020 et d’un « effet Samuel Paty », avait mis en lumière l’importance de l’école, pour les jeunes et leurs familles. Un retour à la normale, donc, qui ne doit cependant pas cacher une érosion de la confiance des jeunes dans la capacité de l’école à leur permettre de réussir professionnellement. Du côté des parents, ils ne sont que 51% (en retrait de 7 points par rapport à 2020), à penser que l’école puisse être un lieu d’épanouissement pour leurs enfants.

Jeunes et entreprises, des liens à approfondir

La vigilance est aussi de mise du côté de la relation jeunes-entreprises, qui reste à approfondir. Seuls 46% des dirigeants interrogés considèrent qu’accorder sa confiance aux jeunes est « tout à fait » une valeur de  l’entreprise, le niveau le plus bas depuis l’origine du baromètre (-14 points par rapport à 2020). Quant aux jeunes, s’ils sont de plus en plus nombreux, depuis 2015, à considérer que les entreprises leur font suffisamment confiance, ils ne sont encore que 36% (37% chez les parents) à le penser.

Les jeunes veulent qu’on les entende

Mais la surprise de ce baromètre vient du regard que portent les jeunes sur la politique. Malgré les crises et les désillusions, la confiance des jeunes envers les hommes et les femmes politiques a doublé en 6 ans. Et si après la très forte hausse observée en 2020 (+14 points), la confiance qu’ils accordent aux acteurs politiques pour défendre les intérêts de la jeunesse retombe à 34%, les jeunes veulent participer au débat et sont de plus en plus nombreux (41%) à penser qu’il est facile d’accéder à des responsabilités politiques. Parce que les jeunes veulent qu’on les entende. C’est ce que confirme le focus qui complète le baromètre, portant sur la participation des jeunes dans la société, réalisé avec le soutien de la Fondation SNCF. Encore faut-il, pour être entendus, user du vote, que plus de 60% des jeunes considèrent comme un moyen efficace de participer au débat. Alors pourquoi déserter les isoloirs ? Sans doute parce que deux tiers des jeunes (67%) considèrent que leurs difficultés ne sont pas perçues par les pouvoirs publics ou les médias. Rien d’étonnant, alors, à ce qu’ils soient la même proportion à vouloir réformer ou transformer en profondeur la société française.

Méthodologie du sondage

Enquête réalisée auprès de trois échantillons.
  • Un échantillon représentatif de 1004 jeunes âgés de 16 à 25 ans La représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région d’habitation et de catégorie d’agglomération.
  • Un échantillon représentatif de 1011 parents d’enfant(s) de moins de 26 ans La représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de nombre et d’âge des enfants pour les parents.
  • Un échantillon représentatif de 402 chefs d’entreprise La représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de secteur d’activité et taille de l’entreprise.
Les interviews ont été réalisées : du 25 au 31 octobre 2021 pour l’échantillon de jeunes, du 25 au 31 octobre 2021 pour l’échantillon de parents, du 20 octobre au 5 novembre 2021 pour l’échantillon de chefs d’entreprise.
Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d'incertitude : 1, 5 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants et de 2, 2 à 5 points au plus pour un échantillon de 400 répondants.