3e édition du baromètre Don ISF Apprentis d'Auteuil
Apprentis d’Auteuil et IPSOS (1) dévoilent aujourd’hui les résultats de la 3ème édition du baromètre Don ISF. Créé en 2014, ce baromètre évalue le rapport au don des foyers assujettis à l’ISF qui, depuis 2007, ont la possibilité de déduire jusqu’à 75% de leurs dons, dans la limite de 50 000 euros.
Si la proportion de donateurs assujettis à l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) est restée stable par rapport à 2015 (82%), en revanche le niveau moyen des dons effectués baisse (2297 euros contre 2519 euros en 2015). Cette tendance risque de se poursuivre : seul un quart des donateurs ISF (24%) déclare que le niveau de ses dons sera plus élevé l’an prochain (contre 35% en 2015). Cette inflexion ne concerne pas seulement les dons à des organismes caritatifs, elle touche aussi le montant des investissements dans les PME qui enregistre un recul pour la seconde année consécutive (12414 euros vs 13097 euros en 2015).
« La légère diminution du niveau de dons à des organismes caritatifs ne profite donc pas à l’investissement PME. Cela vient confirmer l’hypothèse selon laquelle, si le niveau de dons a diminué, c’est probablement parce que l’assise financière des donateurs ISF est moins forte en 2016 qu’elle ne l’était en 2015 », souligne Philippe Rose, directeur des relations bienfaiteurs et ressources d’Apprentis d’Auteuil. Globalement, le niveau d’utilisation des mécanismes de déduction fiscale s’est aussi légèrement érodé, que ce soit sur l’impôt sur le revenu (84% contre 86% en 2015) ou sur l’ISF (46% contre 50% en 2015).
Des tendances préoccupantes
« Cette troisième édition du baromètre livre des tendances préoccupantes, ajoute Philippe Rose. On observe une baisse du montant moyen des dons ISF, une tendance qui de l’avis des donateurs devrait se confirmer durant l’année. Ces derniers se montrent de plus en plus en recherche d’information sur les dispositifs de réduction fiscale. Le lien observé entre le recul du niveau de dons moyens et la volonté de mieux connaître les modes de déduction pourrait laisser penser que certains assujettis à l'ISF cherchent à compenser les plus grandes difficultés financières qu’ils ont à donner cette année par un meilleur usage des possibilités de déduction, le plus souvent sur l’impôt sur le revenu mais aussi sur l’ISF. » Autre enseignement : la déduction sur l’ISF est un mécanisme déterminant dans la décision de faire un don, pour la moitié des assujettis ISF (54%). Pour 93% des donateurs ISF, il est considéré comme une opportunité pour reprendre en partie la main sur leur impôt et de décider à qui ils l’affectent. Pour 85% d’entre eux, il constitue un moyen de réduire son impôt. Voir ici l'ensemble des résultats du baromètre Don ISF Apprentis d'Auteuil/IPSOS Voir Sens et Finances n°19 et ses pages spéciales ISF 2016 Consultez le site sens-et-finances.com (1) Enquête réalisée par Internet du 20 janvier au 3 février 2016 auprès d’un échantillon de 311 personnes dont le foyer fiscal est assujetti à l’ISF. Photo : Istock photo
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